Les vieux actuels, baby boomers, ont vécu leur jeunesse dans l'or et l'opulence des trente glorieuses. Ils sont pour l'essentiel des gosses de la richesse, se sont toujours comporté comme tel et continue de le faire. Pour le plus grand nombre d'entres eux, ils veulent continuer à consommer, toujours plus, et pour cela vivre en parasite sur le travail et le chômage de leurs enfants. Peu leur chaut même de mettre en péril l'avenir des générations ultérieures, car leur devise réelle et non-dite est celle de Louis le quinzième "après moi, le déluge."
Les vieux actuels votent à droite, à plus de 75 %, voire à l'extrème droite. Le travail n'a jamais été un vrai problème pour eux, peu ou pas de chômage, ils ont bossé, assez calmement il faut le dire et n'ont qu'occasionnellement connu la souffrance, le stress et les maladies professionnelles. Ils n'ont eu à penser qu'à eux, ne se sont battu pour aucune cause, n'ont eu quasiment aucun engagement si ce n'est celui d'être plus libre, individuellement, pour consommer plus de plaisirs, en particulier sexuels. Voilà le combat de leur vie.. Et encore en sont-ils frutrés dans leur grand âge et sont-ils très content que le sida menace les plus jeunes qu'eux et réduisent pour tous cette liberté qu'ils ne voulaient que pour eux.
Les vieux actuels ont peur de tout, jeunes, arabes, noirs. Incultes dans leur écrasante majorité, ils n'ont appris qu'à écrire, lire, parler et compter poliment. La réflexion leur est inconnue, sauf pour les très rares d'entre eux qui ont pratiqué les sciences sociales. Les autres ne connaissent que la foi en dieu, en la république nationaliste, et en la consommation effrénée de gadgets technologiques. Ils sont, de fait, les premiers à acheter tout ce que peuvent inventer les entreprises parasitaires qui n'ont rien d'utiles à produire pour des êtres humains. Les vieux eux achètent à tour de bras même s'ils n'en ont pas l'usage et sont facilement dépassés par les technologies. Et avec quel argent ? Celui de retraites qu'ils n'ont pas défendues pour leurs enfants mais dont ils profitent en savourant avec plaisir qu'ils seront les derniers à le faire..
Avec l'argent facilement gagné dans une période faste, placé dans des immeubles qu'ils louent à des prix usuriers à des jeunes, obligés eux de travailler dans des petits boulots durs (macdo, batiment, gardiennage) ou ils sont soumis à l'arbitraire d'un patronnat dur que les vieux sont les premiers à cautionner par le demande de rentabilité sur leur actionnariat. 30000 étudiantes en France, en 2008, se prostituent occasionnellement pour financer leurs études. Parce que les petits boulots ne suffisent pas à payer des études de plus en plus chères. Parce que les parents, les enfants des vieux dont nous parlons ici, n'ont pas les moyens d'aider leurs enfants, et que les grands-parents sont avares de cet argent avec lequel ils continuent à consommer.
Ils faut savoir qu'une partie de la réussite des filles dans les études supérieures est dû à ce triste moyen de gagner facilement et rapidement de l'argent et de pouvoir étudier sans être trop épuisé pour apprendre. Une partie seulement, mais qui est déjà de trop. Nous sommes dans la réalité, qui n'est pas politiquement correcte, je vous l'accorde.
Qui profite du corps de ces jeunes filles ? Les vieux, encore, qui, à l'heure de la condamnation montante de la pédophilie, se payent en somme les amies de leurs petits-fils et petites-filles.
Des études chères car ils faut privatiser les universités et tout le système scolaire pour faire fructifier l'argent des vieux qui n'a plus assez de débouchés dans les secteurs traditionnels de l'économie marchande. Les vieux sont donc les premiers souteneurs des 'réformes' de l'éducation et de la santé. Pour que moins d'argent public soit utilisé pour les jeunes et que leurs retraites soient encore un peu maintenues. Peu importe qu'elles tombent dans 15 ans, ils seront mort. Ils sont les grands bénéficiaires du système de santé mais veulent être les seuls. Ils ne sont pas dérangé de voir disparaitre l'hôpital gratuit qui leur coûtent en impôt. Ils lui préfèreraient des mutuelles chères que paieraient surtout les plus jeunes moins utilisateurs de soins qu'eux. Ce qui feraient ainsi reporter plus encore le coût de leur entretien sur leurs enfants et petits-enfants.
Ces vieux qui circulent à 30 km/heure avec des grosses voitures rutilantes, chères et consommatrice de carburant. Ces vieux qui n'ont cure du réchauffement climatique, car ils ont trop longtemps refusé de se poser des questions pour s'y mettre sur le tard. Ces vieux qui demande plus de sécurité, de police pour protéger leurs biens acquis à la grande époque, glorieuse, de l'exploitation effrénée des pays du sud. Et qui veulent maintenant être protégé des pauvres qu'ils y ont créé. Les repousser aux frontières, les expulser, les chasser comme des lapins, les dénicher dans les écoles, dans les crèches même s'il le faut. Ces vieux qui veulent des jeunes dociles à leur service, maintenant qu'ils sont faibles et craintif dans leur chair, maintenant qu'ils n'ont plus que le pouvoir que leur confère un argent volé durant trente ans aux pauvres du sud et aux générations à venir.
Ces vieux qui aiment à voir la police frapper des étudiants qu'ils sont incapables de comprendre et avec lesquels ils ne peuvent communiquer faute d'avoir appris à penser par eux-même et à évoluer. Ces vieux qui veulent faire rendre gorge à leurs enfants même lorsque ceux-ci défendent encore un peu la justice, la démocratie, la redistribution.
Ils existent quelques vieux contemporains exceptionnels, courageux, qui n'ont jamais cessé de penser, de lutter, de créer.. Ils sont rares, infiniment rares. Le reste, la quasi totalité des vieux contemporains sont des parasites, qui n'ont jamais appris à être autre chose, jamais appris à être humain, jamais chercher leur place collective dans l'univers, le sens de l'humanité. Ils se sont réduit à l'état de salarié-machine et de consommateur-machinal.
Des vieux pris comme bouc-émissaire d'une crise conjoncturelle ? Non, des vieux qui sont une réalité particulière dans l'histoire du monde parce qu'ils ont démissionné de l'âge de la sagesse, de l'âge de la transmission, de l'âge de l'humanisme, comme quelques uns le faisaient de tout temps certes. Mais parce qu'ils l'ont fait tous, individuellement, comme un seul homme. Un homme nouveau, moderne, sordide valorisation de l'égoïsme avare que dénonçait Molière. Un homme dont la gestation n'est pas nouvelle donc mais qui de marginal et risible est devenu une norme dangereuse pour l'espèce humaine dans son entier.
Et ce sont ces vieux qui nous gouvernent par leurs capitaux. Ils sont à transformer ou à détruire, vite, avant qu'ils n'aient perdu définitivement l'humanité avec eux.