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ZARDOZ
25 avril 2007

Les trois priorités de Nicolas Sarkozy

Dans un meeting de ce début de second tour, Nicolas Sarkozy a martelé trois intéressantes priorités :

  • Les peines planchers pour les multi-récidivistes
  • La création de prisons-hôpitaux
  • Le passage sans consultation de la constitution européenne

 

Les deux premiers points peuvent agiter quelques esprits sur leur aspect sécuritaire. La garde rapprochée du candidat droite évoquerait alors une diabolisation et un procès d'intention à des mesures justes et justifiées, pour un débat, vif, de quelques jours.. Mais le point le plus important est le coeur de la vitalité néo-libérale en marche.

Pour le dire dans le verbiage sportif utilisé par des média domestiqués par le culte du corps et de la performance  :

Nicolas Sarkozy, pour les élites économiques européennes, est l'ailier droit, porteur du ballon oval constitutionnel, celui dont la course suspend la respiration des portefeuilles boursiers qui tous croisent les doigts et serrent les fesses pour qu'il franchisse la ligne d'en-but.


RECUL :

Les pays émergents, dont la Chine et l'Inde, grignotent à grande vitesse les marges de manoeuvre de l'économie occidentale, y compris dans les secteurs de pointe et la recherche. Les élites européennes savent parfaitement que leur capitaux, leurs possessions, leur pouvoir sont menacés par cette émergence accélérée et colossale.
Or, notre monde fini ayant des ressources finies et une croissance démographique allant vers l'arrêt d'ici une cinquantaine d'année, la croissance va devoir se mener dans une double lutte des partages de ressources se raréfiant et de marchés progressivement décroissants.
Les élites économiques et politiques occidentales, dans cette lutte, sont lestées par des cultures de l'état, de la protection des individus, des collectifs de l'après compétition qui avait commencé de s'intaller solidement dans les esprits à la fin des années 60. Il n'est de voie de salut pour ces élites que dans la mise au pas de leurs cultures, et de ces populations qui ne comprennent que peu les enjeux à long terme de la vague qui se lève au sud...

Le choix se polarise donc entre :

Une constitution européenne oligarchique, imposant une organisation économique précise, libérale. Rappelons que ce serait la première constitution au monde à déborder de l'organisation des institutions et des principes d'organisation de l'état... Mais il s'agit de l'outil nécessaire à un désarmement, non pas simplement des états nations, mais surtout de leur capacité de régulations et d'organisation démocratiques et collectives.

Une constitution européenne institutionnelles, limitée à la description d'institutions réellement démocratisantes. Un socle de vie institutionnelle commun, que les populations qui s'en dote pour construire une culture politique progressivement convergente doivent enterriner comme un contrat politique qui engage l'Europe pour l'avenir, et plus largement les équilibres internationaux avec ses partenaires.


Cette dernière voie est vécue comme un danger par les élites occidentales et toutes celles et ceux qui s'y suppose affiliés (dont de nombreux journalistes, chercheurs, professeurs, cadres supérieurs, professionnels du spectacles, commerçants etc..), ou qui y sont liés par leur fonction (militaires, policiers). Bien au-delà de la résistance de l'état nation, représentée par le Front National, les deviliéristes et parfois quelques communistes, c'est la forme ouverte de l'organisation politique de l'économie à venir qui inquiète voire effraie les 'dirigeants'. Là où il leur semblerait souhaitable de continuer la longue histoire hiérarchique de la civilisation en inscrivant dans le marbre le sacrifice des populations au nom de la survie d'une petite partie d'individus au sommet de la pyramide.

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ZARDOZ
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